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austrelieculture
8 mars 2009

Scoop : l'Australie n'est pas parfaite

Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire part de quelques déceptions.

Mardi Gras

Quand on jette un œil, dans les guides sur l'Australie, à la rubrique "fêtes et festivités de Sydney", on peut être surpris de constater que Mardi Gras figure parmi elles... et encore plus quand on le voit qualifié de "Sydney Gay & Lesbian Mardi Gras" (en français dans le texte) ! Vous vous en doutez, le but de cette festivité va au-delà du simple plaisir de manger des crêpes et autres trucs gras, d'assister à un carnaval, et ne semble pas vraiment lié à la religion !

Depuis que je suis arrivée en Australie, je guettais cet événement, car j'avais hâte de voir un peu de spectacle et de folie à l'australienne mêlés à du militantisme. J'avais en fait gardé de super souvenirs de quelques Techno Parades auxquelles j'ai pu assister à Paris il y a fort longtemps déjà. Je sais, il ne faut pas confondre Techno Parade et Gay Pride, car les revendications ne sont pas les mêmes, mais si je parle de ça, c'est je crois parce que je m'attendais à retrouver la qualité artistique et festive de ces Techno Parades : je me souviens qu'on suivait des chars (float) magnifiques, qu'on pouvait les suivre et danser, et que les gens qui dansaient dessus étaient incroyablement déguisés et complètement possédés par la musique ! Je trouvais l'ensemble très beau, c'était un vrai spectacle !

Sentant l'ambiance monter dans les rues de Sydney tout au long de la journée d'hier, je m'attendais à ce que la Parade, qui est le moment tant attendu par la foule et vanté dans le monde entier, soit à la hauteur... wouah la déception ! En général, des chars moches, les gens dessus à peine déguisés et qui savaient à peine danser, de l'attente entre les chars, la musique nulle et le son pourri... je sais, je suis dure, mais franchement, je m'attendais à quelque chose d'incroyable et de bien plus original ! Bien sûr, quelques beaux travestis (trannies), quelques beaux mecs et belles nanas, quelques épisodes comiques, mais bon, ça ne fait pas tout ! Je ne comprends pas ce que la foule a trouvé de palpitant là-dedans... l'alcool a sûrement dû l'aider un peu...

En dehors du spectacle que j'attendais, je pensais aussi trouver quelques revendications. Il y en a eu en effet, mais les pancartes étaient trop basses pour moi et elles passaient tellement vite que je n'ai même pas pu retenir un slogan. Un comble, cette ségrégation contre les petiots, alors qu'ils militent contre des ségrégations qu'on leur inflige ! hahaha... Les chars étaient conduits par toutes sortes de communautés culturelles, religieuses ou politiques... (bizarre, je n'ai pas vu de béret basque aux couleurs de l'arc-en-ciel...) J'aurais aimé voir quelques images fortes, sentir un message fort, avoir la chair de poule... râté !

Évidemment, il y a quand-même quelques petites choses que j'ai bien aimées... la foule en délire, les sourires, les gens déguisés ou habillés n'importe comment, les tabourets vendus à la sauvette pour que les spectateurs puissent monter dessus et mieux voir, l'ambiance sandwich-merguez... que le chauffeur du bus veuille bien faire un détour pour me ramener presque devant chez moi ! ;-)

- sans transition -

Le réseau des bus à Sydney

J'ai l'impression qu'il est plutôt bien pensé, mais il y a une chose que je ne comprends pas : pourquoi on ne trouve de carte du réseau nulle part ??!! D'une manière générale, les cartes et plans de quartiers sont quasi inexistants, donc la première chose à faire en arrivant ici, est de s'en munir. Mais pour les bus, éh bien c'est vraiment agaçant quand on n'a pas sur soi les brochures de chaque bus ! Les seules indications qu'on peut obtenir par nous-mêmes, ce sont les horaires et la direction du bus, qui est parfois affichée au niveau des stations de bus, et heureusement, systématiquement, au-dessus du chauffeur. Bien sûr, à l'intérieur, pas de tracé affiché non plus... Il faut donc à la fois avoir des notions géographiques de la ville et forcer les conducteurs à vous orienter pour arriver à bon port. Même les autochtones demandent sans arrêt conseil avant de s'engager dans le bus. Je dis bien "forcer", parce que la plupart du temps, ils mériteraient des baffes tant ils sont radins en matière de don d'informations. Les autres, ceux qui n'en méritent pas, sont bizarrement tout le contraire, hyper arrangeants.

Je pousse mon petit "coup de gueule", mais il faut que je rétablisse la balance pour clore ce passionnant sujet, en disant que les passagers sont très respectueux des indications que le conducteur peut donner, que les bus sont propres, que l'ambiance est sereine. Et personne ne fraude, c'est un truc de fou ! Du coup, je n'ose pas le faire non plus, et je m'en mords les doigts, parce que le prix du ticket est aussi cher qu'à Paris et que je n'ai pas le choix ! Mes souliers neufs sont ceci-dit déjà bien usés... le vélo me manque beaucoup...

Il pourrait y avoir d'autres sources de déception et d'agacement, mais ça va aller pour aujourd'hui.

Sydney (Maroubra), dimanche 8 mars 09 à 19h (9h du mat en France)

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